

La dernière saison du monde
“L’œil presque mort de plaisirTu débordes de toi-mêmeEt révulsesVers cette planète connue de toi seuleQui semble maudite et bénie en même tempsOù seul ton corps sait survivre”Voici un recueil de poésie comme autant d’amulettes pour conjurer nos démons modernes. On y trouvera quantité de symboles : or, roses, rubis et serpents… Pour autant, rien d’hermétique ici.Le réel sature chaque vers de lumière, de chaleur et de vent. Mais transmuter la vie en poème n’est pas sans risque ! Les corps vibrants côtoient les visions d’anges et de sirènes, à qui l’on offre son cœur en sacrifice. La menace du temps et de la mort plane. “Le poids des ailes que l’on porte” fait échouer les cœurs purs sur le béton.Depuis ses romans au romantisme électrique, on connaît l’habileté de Simon Johannin à mêler noirceur contemporaine et fulgurances lumineuses. Avec une puissance d’évocation intacte, il nous emporte ici “voir éclore l’hiver et l’été en même temps”.